Le candidat indépendantiste redouté par la Chine arrive en tête de l'élection présidentielle à Taïwan
Ce samedi 13 janvier 2024, le candidat Lai Ching-te arrive en tête des résultats partiels officiels à la présidentielle. Redouté par la Chine, l'indépendantiste fédère autour de sa volonté d'affirmer la souveraineté de l'île amèrement convoitée par Pékin.
La Chine grince des dents. Lai Ching-te, candidat indépendantiste redouté par Pékin arrive en tête des résultats partiels de l'élection présidentielle qui se joue ce week-end à Taïwan, rapporte BFMTV.
L'indépendance au cœur de l'élection
Avec 40,2 % des voix, Lai Ching-te, du Parti démocrate progressiste (DPP), l'emporte face à Hou Yu-ih, qui fédère 33,2 % des votants taïwanais. Ce dernier représente le Kuomintang (KMT), qui prône un rapprochement avec Pékin. Un troisième candidat issu du Parti populaire taïwanais (TPP) a quant à lui remporté 25,3 % des voix.
Ces résultats sont fondés sur 98 % des scrutins. L'adversaire de Lai Ching-te a d'ores a déjà concédé sa défaite : "Je respecte la décision finale du peuple taïwanais et je félicite Lai Ching-te et Hsiao Bi-khim [sa colistière, NDLR] pour leur élection, en espérant qu'ils ne décevront pas les attentes du peuple taïwanais".
Pourquoi de telles tensions avec la Chine ?
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Taïwan devient le refuge de chinois nationalistes, rappelle France culture. Colonie japonaise jusqu'en 1945, l'île est rétrocédée à la Chine après la défaite nippone. Sur fond de tensions internes à Pékin, marquées par la mort de dix à trente mille personnes, les nationalistes quittent la Chine et se réfugient à Taïwan.
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Certains évoquent la date de 2030 comme limite implicite posée par Pékin pour récupérer ce qu'elle estime être "son" île. Cette hypothèse vient de l'affirmation d'un amiral américain dans le South China Morning Post. En cause notamment, le fait que la réforme de l'armée chinoise ne sera pas achevée avant. Actuellement, rappelle Europe 1, la Chine a des lacunes en matière de forces aériennes, une priorité pour Pékin qui travaille sur le renforcement de ses chasseurs.
Où se positionne la France ? Dans une interview pour les Echos en avril, le président de la République estimait qu'il ne fallait pas être "suiviste" quant à la politique américaine sur Taïwan. Refusant d'entrer dans une logique de "de bloc à bloc", rappelant les pires heures de guerre froide, le chef d'Etat jugeait qu'une telle attitude pourrait entraîner une "suraction chinoise".
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