Arbulon, 21 ans, mort poignardé à Montpellier : le suspect arrêté en Espagne n'a toujours pas été extradé
Le 18 septembre dernier, un jeune homme de 21 ans d'origine albanaise, Arbulon Azemi, était mortellement poignardé avenue de Lodève, à Montpellier. L'auteur présumé des faits était arrêté en Espagne le 29 septembre. Depuis, il n'a toujours pas été extradé. La veuve d'Arbulon s'inquiète.
Trois mois et demi après son arrestation en Espagne, pourquoi l'auteur présumé du meurtre d'Arbulon Azemi, le 18 septembre dernier à Montpellier, n'a-t-il pas été extradé ? C'est la question que se posent sa veuve, Souad, jeune mère de famille de 20 ans, et son avocat, Me Marc Gallix.
À la rentrée 2023, ce drame survenu avenue de Lodève, devant la résidence Beau Soleil, avait suscité une grande émotion. Le livreur de 21 ans, d'origine albanaise et père d'un bébé d'un an, était mort après avoir reçu plusieurs coups de couteau lors d'un rendez-vous avec une connaissance, en présence de son épouse et de leur petite fille de 14 mois. L'autopsie avait révélé une plaie au thorax avec perforation du cœur.
"Depuis le 29 septembre, nous n'avons aucune nouvelle"
Le mis en cause, un jeune Algérien, de 22 ans, était interpellé dans le sud de l'Espagne le 29 septembre, suite à la délivrance d'un mandat d'arrêt européen, après plus de dix jours de cavale. Mais depuis, son extradition n'a toujours pas eu lieu.
"En Espagne, le tribunal devait statuer dans un délai de 60 jours, avec possibilité de proroger de 30 jours à titre exceptionnel, ce qui renvoyait au 29 décembre dernier", explique Me Gallix. "Depuis le 29 septembre, nous n'avons plus aucune nouvelle. J'ai pris contact avec la juge en charge du dossier, elle n'a aucune nouvelle des autorités judiciaires espagnoles."
"Qui l'a aidé à s'enfuir ?"
Cette situation suscite l'inquiétude de sa cliente, blessée à une main lors de l'agression (section du ligament du pouce) et aujourd'hui enceinte de quatre mois. "Elle est directement concernée, je comprends son inquiétude", souligne son avocat. "Elle craint qu'il se soit enfui dans son pays d'origine". Et de rappeler des questions qui demeurent à ce jour en suspens : "Qui l'a aidé à s'enfuir ? Comment a-t-il pu passer en Espagne ?"
En novembre dernier, Me Gallix affirmait son intention de "faire en sorte que soit retenu le meurtre avec préméditation" et "plaider pour que la qualification soit celle de l'assassinat". L'épouse d'Arbulon Azemi a en effet expliqué qu'une heure avant les faits, le mis en cause aurait proféré des menaces au téléphone, avant de leur donner rendez-vous devant sa résidence, vers 19 h.
Si pour la jeune femme, l'arrestation du suspect avait été un soulagement en septembre dernier, l'attente est aujourd'hui de plus en plus angoissante, quant à la suite de la procédure.
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