À Millau, l'association Causses compost continue d'œuvrer dans la gestion des déchets verts
L'association Causses compost multiplie ses actions pour sensibiliser et accompagner au compostage de proximité. Soit un enjeu majeur de la loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) du 10 février 2020.
Depuis le 31 décembre 2023, les collectivités ont l'obligation de proposer une solution de tri à la source des biodéchets à leurs habitants. Un engagement de longue date déjà pour Causses compost. L'association, enregistrée en préfecture depuis juillet 2022, œuvre pour la réduction, le tri et la valorisation des biodéchets et des déchets verts sur l'ensemble de la Communauté de communes Millau Grands Causses (Com'com).
Causses compost a vu le jour après le constat conjointement dressé par Françoise Denis et Marina Maindron, secrétaire bénévole pour l'une et salariée de l'association pour l'autre. "Après les élections, des composteurs collectifs ont été installés. C'était une très bonne idée, mais la gestion n'était pas adaptée. Puis ils sont assez petits et se remplissent rapidement. Bénévolement, nous avons décidé de nous en occuper, et d'éduquer. Après, nous avons été mandatées par la com'com pour continuer nos actions."
"Tout un travail de maillage et de pédagogie"
Au-delà même de ce contrat, l'objectif de Causses compost est de "déployer le compost auprès des particuliers mais également de relancer la collecte auprès des restaurateurs". Une expérimentation avait eu lieu il y a quelques mois auprès de quelques établissements millavois. L'association souhaite remettre le couvert non plus bénévolement, mais en qualité de prestataire.
Concernant l'aspect pédagogique d'un tel changement dans le quotidien des Français, pour Josette Hart – coprésidente de l'association – "il faut que ça passe par les enfants". "Les établissements scolaires produisent beaucoup de biodéchets qui sont mis dans les poubelles noires, ajoute Naima Catz, seconde salariée de Causses compost. On travaille donc avec deux lycées et des écoles."
L'association propose également des temps de formation. "Les gens peuvent se porter volontaires pour être référent d'un lieu de compostage. En avril nous proposerons une journée de formation, gratuite et financée par la Com'com", précise Françoise Denis. En tenant compte de l'état du point de collecte et des besoins de celui-ci, le référent est également là pour aiguiller les personnes désireuses de composter leurs biodéchets. "Il est un acteur essentiel", appuie Marina Maindron. "C'est tout un travail de maillage et de pédagogie", conclut Josette Hart.
"Mettre en place une plateforme de compostage dans un rayon de 10 à 20 km"
Pour les membres de l'association, bien que des solutions de compostage individuel aient été proposées par la Com'com, l'enjeu est également dans la mise en place d'une plateforme de collecte et de compostage, notamment pour les professionnels, dans un rayon de 10 à 20 km. L'association se chargerait de la collecte auprès des établissements. Ce lieu de compostage à plus grande échelle "mettrait en avant le circuit court et le retour à la terre des biodéchets localement", précise Naima Catz.
L'association ne souhaite pas en rester là. Elle ambitionne, à l'occasion de gros événements de la collectivité – tels que peuvent l'être les Natural Games – "mettre en place des points de collecte pour permettre d'absorber les biodéchets", explique Naima Catz qui regrette la quantité de déchets et biodéchets produits à ces occasions. Un projet en cours d'élaboration avec des événements locaux, qui espère voir le jour très prochainement.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?