Guerre en Ukraine : les 300 milliards de dollars d'actifs russes gelés par l'Occident pourront-ils être mis à contribution de Kiev ?
Depuis le début de la guerre en Ukraine, pas moins de 300 milliards de dollars d'actifs russes sont bloqués par les banques occidentales. Kiev faisant face à la diminution des aides de l'UE et des États-Unis, espère percevoir ces avoirs.
L'argent, le nerf de la guerre. Depuis plusieurs semaines maintenant, l'Ukraine souffre du manque de soutien financier américain et européen. Si les promesses des alliés de Kiev, à savoir les États-Unis et l'Union européenne, sont difficilement tenables, Washington envisage sérieusement une solution pour épauler Volodymyr Zelensky.
Une solution envisageable ?
Depuis le début du conflit, la Russie a fait l'objet de nombreuses sanctions internationales, notamment avec des centaines de milliards de dollars d'actifs gelés dans des banques occidentales. En effet, ce sont plus de 300 milliards qui sont gelés et dont Vladimir Poutine n'a plus accès.
Alors que l'aide américaine pour Kiev semble compromise, Washington n'a pas donné son dernier, et envisage de verser cet argent à l'Ukraine, qui serait une "bénédiction" pour le pays, explique le magazine Géo. Il est vrai que sur le front, les soldats ukrainiens souffrent de ce manque financier qui leur permettait de contrer efficacement l'armée russe.
Si cette option semble inenvisageable pour certains, les Américains auraient proposé de former des "groupes de travail" afin d'étudier la saisie de cet argent, selon les révélations du journal Financial Times. Il se pourrait que le G7 dévoile dès le mois de février un plan en ce sens, avec non plus seulement l'utilisation des revenus générés par les actifs, mais aussi leur confiscation.
Mais ce n'est pas si simple. Pour que cela se fasse, il faut qu'un accord général entre les États membres de l'UE (qui détient près de 200 milliards d'euros) soit établi, souligne Géo. Si nombreux d'entre eux seraient en faveur de cette option, la Hongrie pourrait se montrer plus récalcitrante comme elle a pu le faire au mois de décembre dernier. Ce qui fait de ces 300 milliards un "objectif encore bien lointain", relate le magazine français.
Bien que le conflit s'enlise comme à Avdiïvka, depuis le début de l'hiver, Kiev doit faire face au manque de munitions et de matériel militaire. Si cette somme est débloquée, il se peut que ce soit un nouvel élan et source d'espoir pour l'Ukraine.
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