Processus de fabrication, composition, étiquetage… Les pratiques de certains professionnels de la filière du beurre épinglées

  • La DGCCRF pointe dans une enquête des anomalies dans la composition et l'étiquetage des beurres et matières grasses laitières.
    La DGCCRF pointe dans une enquête des anomalies dans la composition et l'étiquetage des beurres et matières grasses laitières. ILLUSTRATION PIXABAY
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Une récente enquête de la DGCCRF épingle les pratiques de certains professionnels de la filière du beurre.

Sur vos tartines, dans vos plats ou pour vos pâtisseries, qu’il soit demi-sel ou doux, le beurre est un produit du quotidien, très apprécié et utilisé. Mais savez-vous ce qu'il contient vraiment ? Dans une enquête publiée le 29 décembre dernier, la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) se penche sur la question.

Près d'1/3 des établissements contrôlés présente une anomalie

Sur près de 130 établissements issus de la filière des matières grasses laitières, contrôlés en 2019 dans une trentaine de départements, le taux d'anomies enregistrées s'élève à 29,5 %. 

"Les principales anomalies relevées concernaient le processus de fabrication, la composition et l’étiquetage des beurres et matières grasses laitières", précise la DGCCRF dans son communiqué, indiquant que certaines anomalies peuvent être constitutives de pratiques commerciales trompeuses. 

Trop d'eau et pas assez de sel

La DGCCRF pointe notamment du doigt une teneur en eau trop élevée. Un règlement européen fixe à 16% la teneur en eau maximale que peut contenir un beurre. Or lors du contrôle, près de 15 % échantillons dépassaient cette limite, précise le communiqué. Résultat : un beurre de moins bonne qualité, moins cher à produire.

Plusieurs anomalies ont également été constatées au niveau des "beurres demi-sel", dont quatre échantillons ne contenaient pas assez de sel pour mériter cette dénomination. Il n’existe aucune réglementation en la matière, mais les codes d’usage prévoient que les beurres salés doivent contenir au moins 3 g de sel pour 100 g de produit, et les beurres demi-sel entre 0,8 et 3 g.

Recyclage de beurres mal retournés

Par ailleurs, les contrôles ont permis de révéler certaines pratiques chez les producteurs industriels. Par exemple, le fait pour une laiterie de réutiliser des beurres mal emballés ou retournés, en les faisant fondre et en les réincorporant dans les fabrications des beurres de qualité supérieure comme des beurres extra-fins pour lesquels le recyclage est interdit.

Cette enquête a donné lieu à 30 avertissements, principalement pour des teneurs en eau trop élevées et des étiquetages non conformes. 

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Les commentaires (3)
que dire ? Il y a 4 mois Le 03/01/2024 à 18:42

cool pour les industriels, ils trichent et juste un avertissement !
à combien est évalué le bénéfice ? 15 % pour l'eau ?

elAndalou Il y a 4 mois Le 03/01/2024 à 18:31

des noms sinon cela ne sert à rien

lambda34 Il y a 4 mois Le 03/01/2024 à 18:01

C'est une bonne étude et utile de cet organisme (DGCCRF) , mais il faudrait élargir à d'autres produits du quotidien pour le consommateur . Cela prouve par leur travail de ces gens, la pertinence de leurs nombreux rapports , qui devraient être pris
plus en considération par les autorités aussi .