Emprisonné en Israël, Hassan Nasrallah, négociateur... qui était Saleh-el-Arouri, numéro 2 du Hamas tué au Liban ?
Le mardi 2 janvier 2024, des frappes israéliennes au Liban ont entraîné la mort de six personnes, dont le numéro 2 du Hamas, Saleh-el-Arouri.
Il était bien connu des autorités israéliennes, raison pour laquelle le Hamas dénonce un "assassinat ciblé". Saleh-el-Arouri est mort le 2 janvier lors de frappes israéliennes à Beyrouth au Liban.
Haut dirigeant du Hamas
Né en Cisjordanie, Saleh-el-Arouri avait 58 ans, note l'Orient-le-jour. Il avait fait des études islamiques à l'université d'Hébron et dirigé "Le mouvement estudiantin islamiste" pendant sa licence. Une fois diplômé, il s'était engagé auprès des Frères musulmans.
Selon le directeur du Forum des études palestiniennes à Tel-Aviv, Michael Milstein, cité par I24News : "Il symbolise parfaitement la manière dont s'est développé le Hamas : une génération relativement jeune, membre d'une classe sociale inférieure, construit comme étudiant islamique puis d'activiste militaire, puis qui a passé toutes les étapes vers le leadership, principalement les attaques terroristes et la prison prolongée".
Un long périple à travers le Proche-Orient
Dès les années 90, il s'attire les foudres d'Israël pour sa participation aux exactions du Hamas. Il est mis en prison jusqu'en 2010, où, en échange d'un exil, il obtient sa libération.
Lors de sa détention, Saleh-el-Arouri ne renonce pas à son appartenance aux mouvements islamistes et, pour mieux connaître son ennemi, va même jusqu'à apprendre l'hébreu.
Considéré comme dangereux par plusieurs nations en raison de son islamisme radical, Saleh-el-Arouri a arpenté le Proche-Orient de la Jordanie à la Syrie en passant par la Cisjordanie, la Turquie, et enfin le Liban. C'est à Beyrouth qu'il s'installe en 2018 afin de diriger l'une des branches armées du Hamas.
Négociateur de la libération des otages
Ces derniers temps, Saleh-el-Arouri s'illustrait parmi les membres du Hamas dans sa branche politique. Il était le principal négociateur de la libération des otages israéliens détenus par le Hamas depuis le 7 octobre.
À propos de ceux qu'il n'entendait pas laisser partir, il déclarait en décembre dernier : "Les prisonniers restants entre nos mains sont des soldats et d’anciens soldats, et il n’y aura pas de négociations les concernant jusqu’à la fin des hostilités".
Saleh-el-Arouri était par ailleurs un interlocuteur privilégié du Hezbollah, et surtout de son secrétaire général, Hassan Nasrallah.
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