Aude : en cavale depuis un an, l'évadé belge écope d'un an ferme après un cambriolage

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  • Le prévenu a été reconduit à la maison d'arrêt à l'issue de l'audience.
    Le prévenu a été reconduit à la maison d'arrêt à l'issue de l'audience. L'Indépendant - Nathalie Amen-Vals
Publié le
Yannick Bonnefoy

Lundi 2 novembre, un homme de 32 ans a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal de Carcassonne, pour le vol d'un sac et d'un portefeuille lors d'un cambriolage "par instinct", au domicile d'un légionnaire.

En détention provisoire depuis dimanche 1er novembre, c'est sous escorte policière que Sébastien Virlee, un Belge de 32 ans, est arrivé à la barre du tribunal pour répondre d'un "vol par escalade en récidive" dans une habitation, mais aussi pour une "récidive d'escroquerie" et la "fourniture d'une identité imaginaire".

Ces faits avaient eu lieu dans la nuit du 24 au 25 octobre, et le 30 octobre à Castelnaudary.

Vol dans une habitation

Dans la nuit du 24 au 25 octobre, c'est à 0 h 40 qu'une femme avait alerté la gendarmerie, après avoir constaté que sa porte d'entrée était grande ouverte.

Sur les images de la vidéosurveillance de l'habitation, les militaires vont alors voir un homme vêtu de blanc et ganté, rentrer par une fenêtre, avant que ce dernier reparte par la porte d'entrée après avoir volé sur un canapé un sac contenant des pièces d'identité et un portefeuille.

Le voleur ira même jusqu'à acheter des pizzas à un distributeur proche, en utilisant la carte bancaire volée dans la foulée.

Evadé d'une prison belge depuis un an

Les images du vol ayant été diffusées sur la page Facebook de la victime, c'est finalement un témoin anonyme qui va finir par livrer l'adresse du suspect, qui réside à 500 mètres du cambriolage.

Aussi, c'est au domicile de sa compagne, caché derrière des sacs-poubelles dans les combles, que le suspect sera interpellé le 30 octobre. Entendu à quatre reprises, le prévenu va tout d'abord nier les faits en livrant une fausse identité. Il va ensuite refuser de s'exprimer, avant de finir par reconnaître son implication "par bêtise".

Son identité établie, les enquêteurs vont alors découvrir que leur suspect est évadé d'une prison en Belgique depuis le 28 octobre 2019, après avoir profité de travaux et être ressorti caché dans un camion.

Ce que je veux maintenant, c'est finir de purger mes peines et tout recommencer...

Depuis, c'est à Castelnaudary qu'il avait décidé de refaire sa vie. "Je comprends les faits qui me sont reprochés et m'excuse auprès des victimes. Ce que je veux maintenant, c'est finir de purger mes peines et tout recommencer avec ma compagne", a-t-il  déclaré au tribunal.

Et d'ajouter sur ce cambriolage, alors qu'il n'avait pas fait parler de lui depuis plus d'un an : "J'étais ici sans pièces d'identité et je ne pouvais rien faire. C'est mon instinct qui a repris le dessus !"

Jamais condamné en France, mais avec un passif plus conséquent en Belgique, on apprend que le prévenu purgeait 13 ans de prison, "suite à plusieurs peines qui sont tombées d'un coup". Il avait déjà effectué 8 ans de prison et il lui en restait cinq à faire.

Il a succombé à la tentation et n'a pu résister !

Au ministère public, le vice-procureur est revenu sur "les difficultés de cette procédure, pour en arriver finalement à des aveux". Avec "des faits établis par un délinquant aguerri... Il a succombé à la tentation et n'a pu résister !"

Un an de prison assorti d'un maintien en détention a ainsi été requis. À la défense, Me Frédéric de Rinaldo a reconnu "la gravité des faits et leur retentissement psychologique sur les victimes", avant d'inviter le tribunal à "sortir des mauvaises colorations de ce dossier. Il n'y a pas d'atteinte à la personne... En s'évadant, mon client n'a commis aucune infraction. En Belgique, l'évasion est un droit non punissable au nom du droit à la liberté. En droit belge, il n'y a pas non plus de confusion des peines..."

Après en avoir délibéré, le tribunal a finalement décidé de suivre les réquisitions du parquet à la lettre. En sachant que le prévenu aura encore 5 ans à exécuter en Belgique dès sa sortie de prison.

(SOURCE : L'INDÉPENDANT)

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